Le transfert de technologie
Définition
« Le transfert de technologie et/ou de connaissance est le processus désignant le transfert formel à l’industrie de découvertes résultant de la recherche universitaire ou privée dans le but de les commercialiser sous la forme de nouveaux produits et/ou services. »
Le transfert de technologie peut prendre la forme :
- D’une concession de licence d’exploitation dans une entreprise
- De la création d’une entreprise
L’indice de maturité technologique (Technology Readiness Level ou TRL) est une échelle de 1 à 9 qui évalue de niveau de maturité d’une technologie jusqu’à sa mise sur le marché. Le niveau 1 correspond au niveau le plus bas de maturité et le niveau 9 au produit/service finalisé.
En savoir plus : Le TRL : A quoi ça sert ?
L'indice TRL classique étant mieux adapté à la production d’objets et de systèmes, il existe des échelles adaptées au développement de médicaments dont voici un exemple :
En savoir plus : Le TRL adapté au développement d'un médicament
Contrat de licence
La concession d’une licence d’exploitation permet à un organisme de recherche (le licencieur) d’accorder temporairement les droits d’exploitation d’un brevet à un partenaire industriel (le licencié) en échange d’une redevance. Le partenaire industriel pourra alors développer, fabriquer et commercialiser une innovation. La licence peut être exclusive ou non-exclusive.
Ce contrat de licence permet également le transfert d’un savoir-faire. A la différence d’une invention, un savoir-faire n’est pas brevetable mais peut être protégé en le gardant secret grâce à la signature d’un accord de confidentialité.
Dans le cas d’un contrat de licence mixte brevet/savoir-faire, un double système de redevance est prévu.
Trois autres contrats permettent de valoriser des résultats de recherche mais ils ne sont pas, à proprement parlé, considérés comme des outils de transfert de technologie :
- Le contrat de transfert de matériel (MTA) : définit les conditions de transfert de matériel entre un laboratoire et un partenaire académique ou industriel
- Le contrat de collaboration de recherche : dans lequel chaque partenaire s’engage à mener conjointement un programme de recherche
- Le contrat de prestation de service : permet à un partenaire industriel de bénéficier des moyens techniques et expérimentaux d’un structure de recherche
En savoir plus : Les différents contrats
Création d’une start-up
Depuis la loi Allègre de 1999, les chercheurs peuvent participer à la création d’une entreprise qui valorise leurs travaux de recherche. Cette loi prévoyait 3 dispositifs associés à 3 statuts de chercheur-entrepreneur possibles :
- Article 25-1 : création d’entreprise
- Article 25-2 : apport d’un concourt scientifique
- Article 25-3 : participation à la gouvernance d’une entreprise existante
Jugés complexes et trop rigides, ces dispositifs ont été simplifiés par l’article 41 du projet de loi PACTE, adopté en 2019. Cet article vise à simplifier les procédures, à prendre en compte la diversité des situations existantes et à fluidifier les passages d’un dispositif à l’autre afin de créer davantage de passerelles entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise.
Le tableau AVANT (loi Allègre) / APRES (article 41 de la loi PACTE) présente les évolutions des différents dispositifs du statut du chercheur-entrepreneur.
Sources : Toulouse Tech Transfer : Valoriser sa recherche, guide pratique ; Réseau C.U.R.I.E : Guide pratique de la valorisation et du transfert de technologie ; HCERES : un effort de clarification pour l’évaluation de la stratégie de valorisation ; Grenoble INP - UGA : Loi sur l’innovation ; Assemblée Nationale : Projet de loi ; Assemblée Nationale : Etude d’impac
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